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Rayna Thierry
Après une dizaine d’années passées au Royaume-Uni, notamment à l’Université de Cambridge, la LSE, UCL et Imperial College London, Thierry Rayna a rejoint le département MIE en tant que Professeur en septembre 2017. Titulaire d'un Doctorat en Sciences économiques et Habilité à diriger des Recherches (HDR) en Sciences de gestion, ses recherches portent sur l’impact des technologies numériques (impression 3D, IoT, Blockchain, IA, etc.) sur les « Business Models » et la stratégie d’entreprise. Thierry Rayna est titulaire de la Chaire « Technology for Change » de l’Institut polytechnique de Paris (financée par Accenture) et co-responsable de la Chaire « Innovation et régulation des services numériques » (IRSN, financée par Orange). Il est Rédacteur associé de la revue « International Journal of Manufacturing Technology and Management », et fait partie du Comité de rédaction de la revue Innovations (I.REMI) et de la Revue d’économie industrielle.
Thèmes de recherche
Innovation en Business Model et transformation de la stratégie d'entreprise
Mes recherches s'intéressent à la manière dont les entreprises (et autres organisations) doivent innover en matière de Business Model afin de rester pertinentes dans un monde en pleine mutation, non seulement à cause de l'émergence de technologies dites de « rupture », mais également (et surtout) à cause des impératifs de développement durable et de soutenabilité qui s'imposent à tous. Ceci passe notamment par des projets de recherche-action auprès de différents types d'acteurs (entreprises du CAC 40, PME, startups, scale-up, associations, administrations publiques), qui se reposent notamment sur une méthodologie combinant des outils de gestions liées à l'innovation en business model, à la cartographie des écosystèmes de parties prenantes, et de l'évaluation de l'impact au sens large (impact environnemental, économique, social et sociétal) afin d’aider ces acteurs à réconcilier performance financière et impact positif.
Technologies numériques émergentes ou de « rupture » : au-delà de la « hype », quels impacts et quelles trajectoires d’adoption.
Mes recherches ont pour objectif de « décortiquer » les technologies numériques, dites « émergentes » ou « de rupture » afin de fournir une compréhension suffisamment fine de leurs aspects techniques afin d'identifier les adoptions et usages probables. Lors des vagues de « hype » ou d'emballement qui accompagnent la médiatisation de ces technologies, les nombreux cas d'usages envisagés sont souvent trop idéalistes du point de vue de l'usage (dû à des approches trop « techno-push » et, de fait, fantasmées), ou du point de vue des capacités, de la performance, et du potentiel d'évolution de ces technologies (dû à des approches faisant trop souvent fi des contraintes physiques et techniques et qui tiennent de fait de la science-fiction). Ces recherches ont été appliquées (entre autres) aux technologies suivantes : Web 2.0 (médias sociaux), Cloud, impression 3D, Industrie 4.0, blockchain, IA.
Innovation ouverte et innovation utilisateurs
Mes recherches portent sur le rôle joué par les utilisateurs et les communautés d’utilisateurs dans les phénomènes d’innovation ouverte, notamment dans les cas du logiciel libre (« open source ») et du matériel libre (« open source hardware »). Au-delà du rôle joué par les utilisateurs professionnels dans les phénomènes d’innovation collective, je m’intéresse tout particulièrement au rôle joué par les consommateurs, qui, s’appropriant les moyens de production fournis par les technologies numériques, sont devenus de plus en plus actifs dans la production et la diffusion de contenus (médias sociaux, contenus culturels), services (économie collaborative ou « sharing economy »), produits physiques (« dropshipping », etc.), énergie (autoconsommation), devenant ainsi des « prosommateurs ».