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Soutenance de Juan Carlos Diaz
Les écosystèmes entrepreneuriaux et le modèle d'auto orchestration : vers une inclusion renforcée par la légitimité, l'ancrage et la collaboration intersectorielle dans les secteurs marginalisés
Dirigés par Ignasi Capdevila
Soutenance prévue le lundi 24 novembre à 14h à Paris School of Business (Salle C322), 16 Rue Claude Bernard, 75005, Paris.
Résumé : Alors que les écosystèmes entrepreneuriaux (EE) se sont imposés comme un cadre central de la recherche en entrepreneuriat, l’exclusion de certains secteurs économiques reste peu étudiée. Cette thèse explore la construction sociale et inégale de la légitimité et de l’inclusion, en se concentrant sur la marginalisation des industries culturelles et créatives (ICC) au sein des EE existants. Elle cherche à comprendre comment des secteurs historiquement exclus peuvent acquérir légitimité et inclusion dans des écosystèmes déjà établis.
Menée en Saxe, dans l’est de l’Allemagne– une région marquée par la transition post-industrielle et la polarisation politique– la recherche adopte une approche qualitative constructiviste, fondée sur deux ans d’entretiens, d’observations et d’analyses secondaires. Ce terrain met en lumière la manière dont l’exclusion se renforce sur les plans institutionnel et symbolique, tout en révélant les stratégies émergentes depuis la périphérie pour la contester.
La thèse se compose de trois articles interconnectés. Le premier introduit le concept d’auto-orchestration, qui décrit comment les secteurs marginalisés s’organisent pour construire leur légitimité collective. Le deuxième montre comment l’ancrage social, culturel et spatial des entrepreneurs ruraux influence leurs orientations stratégiques face aux tensions locales. Le troisième analyse le rôle des intermédiaires dans la coopération intersectorielle, en soulignant le travail symbolique et relationnel nécessaire à la mise en lien des ICC et des industries traditionnelles.
En intégrant les dynamiques au niveau de l’écosystème, de l’entrepreneur et du projet collaboratif, la thèse propose un cadre multi-niveaux de l’inclusion dans les EE. Elle contribue à la compréhension des processus d’exclusion et de légitimation, conceptualise l’auto-orchestration comme stratégie des acteurs marginalisés, et reconsidère l’ancrage territorial comme ressource stratégique plutôt que contrainte. Elle montre enfin que les intermédiaires ne sont pas de simples facilitateurs, mais des bâtisseurs de systèmes localement ancrés capables de relier des mondes institutionnels fragmentés.
Au-delà de ses apports théoriques, la recherche offre des pistes pour concevoir des écosystèmes entrepreneuriaux plus inclusifs. Dans un contexte de polarisation politique croissante en Europe, elle souligne que l’exclusion n’est pas seulement une question économique, mais aussi un enjeu démocratique et de cohésion sociale.
Mots clés : Écosystèmes entrepreneuriaux, orchestration d’écosystèmes, la légitimité de l’écosystème, ancrage entrepreneurial, collaboration intersectorielle
Composition du jury :
| David W Versailles, HDR | Professeur Titulaire, Paris School of Business | Examinateur |
| Vasilis Advikos | Professeur Titulaire, Panteion University | Rapporteur |
| Suntje Schmidt | Professeur Titulaire, Leibniz Institute for Spatial Social Research (IRS), | Rapporteure |
| Kelvin Willoughby | Professeur Titulaire, HHL Leipzig Graduate School of Management | Examinateur |
| Mette Præst Knudsen | Professeur Titulaire, University of Southern Denmark | Examinatrice |
| Ignasi Capdevila, HDR | Professeur Titulaire, Paris School of Business, | Directeur de thèse |