Le long terme et la vie des affaires. De la folie de promouvoir du sérieux

Thèse de doctorat ès sciences de gestion soutenue le 12 juillet 2005.

Résumé :

Dans le cadre d’une convention Cifre au sein de la division consulting d’un des Big Five, notre mission consiste en la mise en place d’un système de gestion des compétences des consultants, sur la base d’un outil développé par la maison-mère américaine.

Mais l’urgence de la vie des affaires hypothèque les démarches de capitalisation patiente, qui s’inscrivent dans la durée nécessaire à tout apprentissage, qui privilégie le long terme pour horizon.

Les grilles de lecture de la vie des organisations à destination du chercheur immergé développées par le CGS et le CRG, sont autant de clés organisationnelles qui permettent d’aboutir sur le terrain par la l’analyse des logiques locales. Nous avons naturellement mobilisé les leviers traditionnels de la gestion du changement ; cependant, si notre réflexion peut prétendre à quelque originalité, c’est par l’introduction d’ingrédients plus rarement évoqués tels que le rire ou même la folie, qui peuvent « servir le sérieux » dans le monde parfois trop raisonnable des procédures. Nous y verrons d’ailleurs, dans un certaine mesure, un parallèle avec la Renaissance, période dans laquelle Erasme ou Rabelais par exemple ont cherché à conjuguer une haute idée de l’Homme avec les joies et les limites de son humanité, en rupture avec les rigueurs ascétiques de la scolastique.

Mots clés : compétence, vie des affaires, organisations, logiques locales, Renaissance, Erasme ou Rabelais, changement, long terme, court terme, urgence.

Composition du jury :