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Frédéric Brechenmacher, L'équation séculaire, témoin des évolutions des sciences mathématiques de 1750 à 1850

Frédéric Brechenmacher, L'équation séculaire, témoin des évolutions des sciences mathématiques de 1750 à 1850, in C. Gilain, A. Guilbaud (éd.),  Sciences mathématiques 1750-1850. Continuités et ruptures, CNRS éditions, Paris, 2015, p. 262-287.


Sciences mathématiques 1750-1850. Continuités et ruptures

Christian GILAIN , Alexandre GUILBAUD

Une tradition bien ancrée en histoire des mathématiques présente le passage du XVIIIe au XIXe siècle comme une rupture radicale et globale, en liaison avec les bouleversements sociopolitiques induits par la Révolution française. Fruit du travail d’un groupe composé de nombreux historiens des sciences, cet ouvrage se propose de discuter cette présentation standard liée à la périodisation classique établissant vers 1800 l’entrée dans l’ère de la « modernité » mathématique.

Dans cette perspective, les contributions rassemblées ici abordent le développement de diverses sciences mathématiques, pures ou appliquées, entre le milieu du XVIIIe siècle et celui du XIXe, à la fois en France, lieu scientifique essentiel pour la période considérée, et dans d’autres pays, en particulier l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Elles considèrent tout aussi bien les contenus des textes scientifiques que leurs contextes institutionnels, sociaux, culturels ou politiques.

Centrée sur l’analyse des continuités et des discontinuités sur le temps long de la période 1750-1850, cette étude met en évidence une complexité de dynamiques historiques et de temporalités bien éloignée de la dichotomie supposée entre les deux siècles.