50 ans du centre de recherche en gestion de l’Ecole polytechnique en santé

Une quarantaine de personnes a assisté à l’évènement « La santé comme domaine de recherche en gestion » qui s’est tenu le 6 avril dernier à la Villa M à Paris. Cette manifestation a été organisée par le laboratoire i3-Centre de Recherche en Gestion (CRG) de l’Ecole polytechnique dans le cadre de la célébration de son cinquantenaire, avec le soutien de l’association Alliance Voltaire. La soirée animée par Etienne Minvielle (i3-CRG) et Jean-claude Moisdon (Professeur émérite de MinesParisTech) a permis de revenir sur différents travaux de recherche en gestion relatifs à ce domaine de la santé. Comme l’a rappelé Etienne Minvielle, cette thématique est très présente dans l’histoire du CRG depuis sa création. De nombreux chercheurs et doctorants ont ainsi apporté des contributions importantes, notamment en considérant les modes de paiement comme des outils de gestion, en traitant les questions de coordination associées aux parcours de santé, ou encore en étudiant l’usage des innovations numériques.

Jean de Kervasdoué, John Kimberly et Gérard de Pouvourville, sont trois personnalités qui incarnent parfaitement cette sensibilité. Chacun a eu des liens très forts avec le laboratoire, contribuant ainsi à son rayonnement. Les débats furent l’occasion de revenir sur certaines de leurs recherches, et de les inscrire dans des questions actuelles. Précisément, John Kimberly (professeur émérite de la Wharton School (Université de Pennsylvannie), et Natacha Lemaire et Annie Fouard (Responsables du dispositif Art. 51, Ministère de la santé) ont débattu du passage à l’échelle de l’innovation organisationnelle. Gérard de Pouvourville (ex-ESSEC) et Dominique Polton (assurance-maladie) ont abordé la question de l’influence de la recherche en gestion sur la décision publique. Enfin, Jean de Kervasdoué (professeur émérite au CNAM) et Katia Julienne (Directrice Générale de l’Offre de soins, c’était sa dernière allocution à ce titre) ont débattu des relations de pouvoir dans le secteur de la santé. La vitalité des débats n’a pas manqué de confirmer l’importance de ce thème de recherche.