La structure sociale de création de synergies : perspectives sur les dynamiques relationnelles après une acquisition d'entreprise.

Thèse de doctorat ès sciences de gestion soutenue le 28 novembre 2011.

Résumé :

Les recherches sur la performance des fusions-acquisitions ont développé des modèles expliquant les raisons pour lesquelles, dans environ la moitié des cas, les opérations ne créent pas la valeur escomptée. Si l’importance des aspects organisationnels est globalement admise (différences de culture, identification organisationnelle, planification de l’intégration…), leur relation avec la performance post-acquisition est généralement discutée de manière indirecte et statique, rendant ainsi peu compte de l’interdépendance des facteurs identifiés ainsi que du caractère évolutif du processus d’intégration et de son efficacité. Partant de ce constat, la thèse place au centre de l’analyse une perspective de l’intégration et de la performance fondée sur les dynamiques relationnelles. Elle approche la performance comme résultant des synergies créées à travers des relations coopératives entre membres des organisations rapprochées. En s’appuyant sur une étude de cas longitudinale du rapprochement de deux cabinets de conseil et une approche en termes de réseaux sociaux, la thèse montre comment les interactions individuelles, et en particulier les relations de collaboration et de transfert de connaissances, évoluent dans le temps et structurent la création de synergies entre les deux entreprises durant la première année après l’acquisition. Elle discute l’influence des structures sociales à l’intérieur de chacune des entreprises ainsi que le rôle de brokers d’acquisition – des individus qui favorisent l’émergence de synergies grâce à la position particulière qu’ils occupent dans la structure sociale.

Mots clés : fusion-acquisition, création de synergies, dynamiques relationnelles, analyse de réseaux sociaux, coopération interindividuelle.

Composition du jury :