Henry Prudence Gambey
Portrait de Gambey, in :
Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, 1971 (T106)-1972, pp.183-199.
Henry Prudence Gambey (1787-1847) est né dans une famille d’horloger de Troyes. Il travaille sous la direction de son père, avant de se rendre à Paris pour travailler dans l’atelier de Ferrat, constructeur d’instruments à Bourg-la-Reine. Sollicité par Etienne Lenoir il est recruté finalement en 1808 pour être Chef d’atelier à l’Ecole des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne. Il y fabrique une machine à diviser. A la mort de son père il retourne à Paris et monte son atelier. Il est remarqué par Arago. Il commence par fournir à la Marine ou pour des particuliers une machine à graduer les instruments d’observations astronomiques. Il fabrique pour l’Exposition des produits de l'industrie française de 1819 : un cercle répétiteur astronomique, un théodolite, un cercle répétiteur à réflexion, un comparateur, une boussole de déclinaison. Dès lors sa réputation d’habile constructeur est faite.
Ses théodolites sont tout particulièrement réputés. Il en construit un portatif vers 1820, très utilisé par le Bureau des Longitudes. Dans sa correspondance avec Aimé Laussedat, Charles Moyse Goulier, professeur de géodésie et topographie à l’Ecole de l’artillerie et du génie de Metz, lui écrira que ceux qui ont écrit des traités de géodésie pratique « considèrent toujours les instruments comme parfaits ; ils n’indiquent pas leurs défauts ordinaires et la manière d’y remédier ; ils supposent toujours que l’observateur a entre les mains un instrument sortant de l’atelier d’un Gambey » (Lettre à Laussedat, 29/12/1851, Fonds Laussedat).
Au début des années 1820, il construit le cathétomètre pour Dulong et l’héliostat pour Fresnel.
En 1824, il reçoit la médaille d'or à l'Exposition internationale pour une boussole de déclinaison permettant de mesurer aux différents points du globe la déclinaison magnétique.
Son atelier fournit ensuite le monde entier en instruments d’astronomie, de physique et de mathématiques.
Il reçoit la Légion d’honneur en 1827. Il est membre du Bureau des longitudes en 1834. Il est élu à la section de Mécanique de l’Académie des sciences en 1837 et est élu membre de celle de Suède en 1841. A son décès en 1847 ses activités sont reprises sous la direction de sa veuve et de son frère.
Source : Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, 1971 (T106)-1972, pp.183-199.
Boussole d’inclinaison de Gambey
Décalitre étalon : modèle en laiton