Balance d’Antoine Becquerel
Balance électro-magnétique de A. Becquerel avec table
Paris : Barthélémy Bianchi, [1840-1896]
l. 38 x L. 76 x h. 62 cm
MH D8 12
C'est à Antoine César Becquerel (X 1806) que l'on doit la balance électro-magnétique qui permet de mesurer avec facilité l'intensité des courants électriques. Son fils Edmond admis à l'École normale en 1837 et à Polytechnique en 1838, professeur comme son père au Museum d'histoire naturelle a ainsi pu l'utiliser dans le cadre de ses recherches sur l'électricité. On peut citer celles sur les lois des décompositions électro-chimiques des corps, sur le dégagement de chaleur par suite du passage de l'électricité dans les circuits, sur la production d'électricité par les actions mécaniques, physiques et chimiques, ainsi que des recherches sur les propriétés des corps électrisés. Il a étudié de 1849 à 1855 l'action du magnétisme sur tous les corps.
Cette balance sensible au milligramme près permet de comparer deux valeurs d’intensité de courants à l’aide de masses marquées. Aux plateaux sont suspendus des barreaux aimantés qui entrent sans frottement dans des tubes de verre verticaux entourés d’un fil de cuivre recouvert de soie et faisant plusieurs milliers de tours. Pour effectuer cette comparaison il faut brancher un générateur aux deux fils des deux tubes de verres. On verra alors que l’un des aimants se soulève, tandis que l’autre s’enfonce dans le tube. Pour rétablir l’équilibre il faut alors poser des masses marquées (poids) sur les plateaux. La masse totale étant proportionnelle à l’intensité du courant, cela permet d’évaluer l’intensité de courant d’un générateur. Par exemple le courant d’un couple zinc et cuivre de 4 cm2 plongé dans l’eau distillée, étant équilibré par 2,5 mg, il faut 35 mg, après qu’on ait ajouté à l’eau une goutte d’acide sulfurique. Le second courant est donc égal à 14 fois le premier. La balance est placée dans une boîte vitrée qui le protège des perturbations extérieures – courants d’air, oxydation – tout en la laissant visible. Gravé sur l'objet : « Bmy Bianchi Ingénieur constructeur 47 rue des postes Paris » pour Barthélémy Urbain Bianchi (1821-1898).