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Sophie Germain à l’honneur pour la Journée Ada Lovelace


À l’occasion de l’Ada Lovelace Day – journée mondiale dédiée aux femmes scientifiques –, Mus’X met à l’honneur Sophie Germain.
Ce focus s’inscrit dans la démarche globale de l’École polytechnique, qui réaffirme son engagement en faveur de la promotion des femmes dans les sciences et rend hommage à toutes celles qui ont contribué, hier comme aujourd’hui, à l’avancement des connaissances.
À Paris, en pleine tourmente de la Révolution française, une jeune femme déterminée, Sophie Germain, osa défier les conventions sociales et familiales pour se consacrer à sa passion : les mathématiques.
Née dans une famille aisée, elle se heurta à un obstacle majeur : la toute nouvelle École polytechnique, fondée en 1794, n’admettait alors que des hommes. Refusant d’abandonner, elle prit le nom d’Antoine-Auguste Le Blanc, un élève de la promotion 1794, afin de recevoir les cours et de soumettre ses travaux, notamment à Joseph-Louis Lagrange, professeur à l’École entre 1795 et 1799.
Impressionné par la qualité de ses recherches, Lagrange demanda à rencontrer ce mystérieux étudiant. Lorsqu’il découvrit que l’élève Le Blanc avec qui il correspondait était en réalité Sophie Germain, il devint l’un de ses soutiens les plus fidèles.
Sous ce même pseudonyme, elle entama ensuite une correspondance avec plusieurs grands mathématiciens européens, dont Carl Friedrich Gauss, gagnant leur estime malgré les préjugés persistants de son époque.
Même Carl Friedrich Gauss, l’un des plus grands mathématiciens allemands, salua son courage et son génie lorsqu’il apprit sa véritable identité :
« Lorsqu’une personne de son sexe, que les coutumes et les préjugés placent face à bien plus d’obstacles que les hommes, parvient malgré tout à les surmonter […] elle doit posséder le plus noble courage, des talents extraordinaires et un esprit supérieur. »
— Carl Friedrich Gauss, 1807
Sophie Germain apporta des contributions majeures à la théorie des nombres, notamment autour du théorème de Fermat, ainsi qu’à la théorie de l’élasticité.
En 1816, elle reçut le grand prix de l’Académie des sciences de Paris, devenant la première femme autorisée à assister à ses séances.
Son parcours reste un exemple de courage, d’audace et de persévérance, ouvrant la voie à de nombreuses femmes scientifiques après elle.
Aujourd’hui encore, le nom de Sophie Germain incarne la détermination face à l’exclusion.
Nous vous invitons à (re)découvrir notre exposition virtuelle :
Polytechnique, un appel aux femmes
