Vers une nouvelle stratégie antivirale contre la covid-19 ?

Pour se répliquer dans les cellules, le virus SARS-CoV-2 interagit avec différentes protéines et acides nucléiques (ADN ou ARN). Un consortium de recherche impliquant des chercheurs du Laboratoire d’optique et biosciences vient de mettre en évidence une interaction spécifique qui ouvre la voie à de nouveaux composés antiviraux.

Vers une nouvelle stratégie antivirale contre la covid-19 ?
23 Sep. 2021
Actualités

Pour se répliquer dans les cellules, le virus SARS-CoV-2 interagit avec différentes protéines et acides nucléiques (ADN ou ARN). Un consortium de recherche impliquant des chercheurs du Laboratoire d’optique et biosciences vient de mettre en évidence une interaction spécifique qui ouvre la voie à de nouveaux composés antiviraux.

 

Virus

Un consortium interdisciplinaire de chercheuses et chercheurs de l’Institut Pasteur, l’Ecole polytechnique, l’Institut Curie, l’Inserm, le CNRS et les universités de Paris, Paris-Saclay, Bordeaux et Toulouse, a mis en évidence une interaction spécifique et préférentielle entre une protéine du SARS-CoV-2 (protéine Nsp3) et des structures inhabituelles d’ADN ou ARN appelées G-quadruplexes ou "G4", formées par des acides nucléiques riches en guanines. Ils ont également montré que de petites molécules hétérocycliques fixant ces G4s (appelées ligands de G4), empêchaient cette interaction, ouvrant la voie à de nouveaux traitements thérapeutiques.

En savoir plus : Site de l’Institut Pasteur

« Côté développements thérapeutiques, de nouveaux ligands brevetés et développés avec l’Université de Bordeaux se sont révélés très efficaces contre le virus dans des modèles d’infection sur cellules en culture. Leur toxicité chez l’animal est en cours d’étude et les premiers résultats sont très encourageants. » explique Jean-Louis Mergny, Directeur de recherche Inserm au sein du Laboratoire d’optique et biosciences (LOB : une unité mixte de recherche CNRS, École polytechnique - Institut Polytechnique de Paris, Inserm).

Ces travaux de recherche fondamentale sur la compréhension des interactions du virus dans le milieu cellulaire pourraient ainsi mener à l'utilisation de ces ligands de G4 comme composés antiviraux puissants.

 

 

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