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Vers une compréhension de la réaction des plantes face au vent
S’il paraît évident que les plantes adaptent leur croissance au vent, les mécanismes de la perception de celui-ci restaient à élucider. Dans leur dernière étude, Jean-Marc Allain, Jean-Marie Frachisse et Bruno Moulia mettent en lumière un récepteur transformant les mouvements dû au vent en un signal électrique au niveau cellulaire.
S’il paraît évident que les plantes adaptent leur croissance au vent, les mécanismes de la perception de celui-ci restaient à élucider. Dans leur dernière étude, Jean-Marc Allain, Jean-Marie Frachisse et Bruno Moulia mettent en lumière un récepteur transformant les mouvements dû au vent en un signal électrique au niveau cellulaire.
Réponse électrique de « l’interrupteur » MSL10 de la plante modèle Arabidopsis thaliana soumise à une stimulation continue ou à une stimulation imitant le vent. © Frachisse Jean-Marie et Tran Daniel, Institut de biologie intégrative de la cellule (I2BC*).
L’adaptation de la croissance des plantes face au vent est un phénomène complexe encore à l’étude aujourd’hui. Un pas vers la compréhension de ce mécanisme vient d’être réalisé par Jean-Marie Frachisse de l’Institut de Biologie Intégrative de la Cellule (I2BC*), Jean-Marc Allain du Laboratoire de mécanique des solides (LMS*), Bruno Moulia du Laboratoire de Physique et Physiologie intégratives de l'Arbre en environnement Fluctuant (PIAF*) et leurs équipes qui montrent lors de leur dernière étude qu’un récepteur précis est responsable de la transformation au niveau cellulaire du signal mécanique (ici le vent) en signal électrique. Ces recherches sont également menées en collaboration avec Emmanuel de Langre du Laboratoire d’hydrodynamique (LadHyX*).
Ce récepteur, appelé MSL10, est un canal créant un courant électrique lors de son ouverture. Celle-ci a lieu lorsqu’il est soumis à une pression récurrente similaire en intensité et fréquence à celle que la plante subit lorsqu’elle est exposée au vent. L’étude d’un seul récepteur à la fois est possible grâce à une technique appelée « patch-clamp », qui permet de conserver un fragment intact de la membrane d’une cellule et qui a permis de montrer les caractéristiques de MSL10.
Cette étude permet donc d’affirmer que les plantes sont sensibles aux oscillations via le récepteur MSL10 lorsqu’elles sont exposées au vent. Ces recherches donc sont un pas de plus dans la compréhension des réactions des plantes à leur environnement et souligne l’importance d’une famille de récepteurs encore mal connue.
> En savoir plus sur le site du CNRS
Découvrez les travaux sur les plantes d’Emmanuel de Langre en vidéo :
*I2BC : une unité mixte de recherche Université Paris-Saclay, CEA, CNRS
LMS : une unité mixte de recherche CNRS, École polytechnique - Institut Polytechnique de Paris
PIAF : une unité mixte de recherche INRAE, Université de Clermont Auvergne
LadHyX : une unité mixte de recherche CNRS, École polytechnique - Institut Polytechnique de Paris
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