Mus'X, Espace muséal de l’Ecole polytechnique

Paul-Gustave Froment

Paul-Gustave Froment est notamment le constructeur de plusieurs appareils exposés dans l’espace permanente du Mus’X.

Appareil de Foucault pour mesurer la vitesse de la lumière

Appareil de Fizeau avec accessoires : mesure de la vitesse de la lumière

Petit électro-aimant de Froment avec cylindre de fer doux : instrument de démonstration en électrodynamique

Appareil de Matteucci

Né à Paris dans une famille où les arts mécaniques sont cultivés depuis longtemps, Gustave Froment (1815-1865, X1835) s’intéresse très tôt à la conception d’appareils et de mécaniques. Selon le témoignage d’Aimé Laussedat, il « bricole » déjà dès l’âge de 14 ans. Peu intéressé à l’analyse pure, il figure en bas de la liste de classement de sortie de l’X et choisit de démissionner pour aller poursuivre sa passion pour la mécanique à Manchester. De retour en France en 1839, des difficultés matérielles l’orientent vers des recherches en électricité. Il s’intéresse à la photographie et fut peut-être le premier à reproduire le procédé de Daguerre décrit par Arago lors de la séance de l’Académie des sciences d’octobre 1839. Il passa par l’atelier de Gambey mais s’orienta ensuite sur une autre voie que les instruments de géodésie et d’astronomie. Il s’est notamment intéressé à la télégraphie mais aussi aux techniques de reproduction mécanique, aux métiers à tisser. Il inventa aussi une sonnette électrique. Froment est un très bon exemple de ces artisans qui ont travaillé avec les plus grands concepteurs et expérimentateurs : Arago, Fizeau, Foucault, Pouillet ou encore Foucault, qui le reconnaissait comme « habile constructeur (…) dont la main sûre et la légèreté ont déjà réalisé tant de merveilles » … Napoléon III lui-même a visité son atelier devenu célèbre.

Aimé Laussédat, directeur du CNAM, a élevé Froment au rang des plus illustres polytechniciens du XIXe siècle. Froment meurt d’épuisement par surmenage avant d’atteindre ses cinquante ans.