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Amédée Jobin
Issu d’une famille de relieurs de livres de Thann (Haut-Rhin), Amédée Jobin (1861-1945 ; X1881) sort de l’Ecole polytechnique dans l’artillerie mais démissionne assez rapidement pour rejoindre en tant qu’ingénieur une entreprise de mécanique. Alfred Cornu son ancien professeur de physique à l’X lui conseille en 1892 le rachat des établissements Laurent.
Cet établissement est l’un des deux établissements héritiers des établissements de Jean-Baptiste et Henri Soleil, l’autre étant celui de Jules Duboscq, gendre de Jean-Baptiste Soleil.
Jobin dirige pendant quarante ans les établissements Jobin, devenus les établissements Jobin-Yvon à partir de 1923 du fait de son association avec son gendre Gustave Yvon (1883-1972, X1903). Membre du Bureau des longitudes, président du syndicat des instruments de précision, membre de la Commission des filetages à la section technique de l’Artillerie il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1912.
Pendant la Grande Guerre Jobin participe à l’effort de guerre par la construction d’instruments d’optique dans le cadre des travaux du Service géographique des Armées dirigé par le Général Bourgeois. En 1919, il devient président du Syndicat patronal de l’optique et de la mécanique de précision et en 1921 succède à Jules Carpentier au Bureau des longitudes.
En 1917 il participe à la création de l’Institut d’optique et en tant qu’administrateur (avec de Gramont et Violle) à la rédaction des statuts.
Jobin a travaillé avec les savants de son époque : Jules Macé de Lepinay, Alfred Pérot, Charles Fabry ou Henri Chrétien.
Sont exposés au Mus’X plusieurs instruments construits par Jobin :
Ceux construits par Soleil (Jean-Baptiste et Henri) sont aussi bien représentés
Presse pour la double réfraction par compression
Deux parallélépipèdes de Fresnel montés sur un seul pied
Presse pour la double réfraction par compression ou appareil de flexion du verre