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Un parcours Napoléon à l’École polytechnique, au mus’X et à la bibliothèque.

Site anniversaire Napoléon et l'Ecole polytechnique

 

Visites guidées : groupes de 15 personnes maximum, sur rendez-vous à compter du 26 mai du mardi au vendredi (9h-17h) et le samedi (9h-16h). Gratuit. Contact : 01.69.33.35.64.

Dans le cadre du bicentenaire de la mort de Napoléon, retour sur les liens qui existaient entre Napoléon Bonaparte et l’Ecole polytechnique.

Quelles traces reste-t-il de la période napoléonienne à l’Ecole polytechnique ? Cette période de l’histoire a bouleversé la vie de millions d’hommes et de femmes en Europe, et au-delà, en Egypte, aux Antilles, et ailleurs. Et localement à l’Ecole polytechnique tout aussi bien, puisque Napoléon Bonaparte l’aurait surnommée sa « poule aux œufs d’or ». En effet les Polytechniciens ont été mobilisés en nombre pour des campagnes militaires et des travaux civils, de l’Egypte à Waterloo, et Sainte-Hélène ; et nombreux sont ceux qui ont laissé leur vie.

Il reste des documents d’archives, bien entendu, mais ils ne peuvent être exposés durablement, étant trop fragiles. D’autres traces existent, évidentes, sur le campus. Tout d’abord la statue du Conscrit de 1814, réalisée en … 1914 et déplacée de Paris au campus de Palaiseau dans les années 1970. Plus surprenant, on trouve un canon qui provient des fonds-marin au large d’Alexandrie (Égypte), coulé en 1798 (expédition d’Égypte) par Nelson, retrouvé au cours d’une campagne de fouilles sous-marines et traité par électrolyse par la direction des études et de recherche d’EDF. Justement, au mus’X se trouve aussi une pile voltaïque, pour rappeler que Napoléon commanda en 1809 à l’École polytechnique la réalisation d’une grande pile qui devait être d’une puissance inégalée. Au milieu du XIXe siècle l’auteur des « Merveilles de la science », Louis Figuier, en a retrouvé des fragments à l’École polytechnique, perdus depuis. On trouvera aussi un uniforme d’élève polytechnicien de style « Empire » : mais il s’agit d’une réplique réalisée au début du XXe siècle. Réplique de la fin du XIXe siècle, le drapeau impérial de l’École polytechnique, exposé à la lumière pendant des années et ayant dû être restauré en profondeur en 2018.

Le portrait de Napoléon exposé au mus’X est lui aussi bien postérieur, réalisé sous le Second Empire, en plein « revival » napoléonien. La plupart des bustes et statues exposés sont aussi bien plus tardifs, et au départ sont plutôt des rappels de la science triomphante du siècle du positivisme (mi-XIXe – début XXe siècle) que de gloire impériale. La citation attribuée à Napoléon qualifiant l’École polytechnique de « Poule aux œufs d’or » apparaît pour la première fois probablement dans l’Histoire de l’École polytechnique d’Ambroise Fourcy, c’est-à-dire de 1828. Une fausse mention manuscrite « ma poule aux œufs d’or » figure d’ailleurs dans l’Argot de l’X de 1895.

Quant aux volumes de la « Description de l’Égypte », ils ont été donnés (pour les premiers publiés) par Napoléon en 1815 ; une nouvelle reliure leur a été donnée 2007-2008, car l’originale, en parchemin vert, était en trop mauvais état.

 

Au final, l’objet qui a véritablement vécu l’épopée napoléonienne et qui a survécu au passage des siècles est le canon qui a été « conservé » au fond de la mer pendant 190 ans, et restitué par traitement par électrolyse.

 

Les archives sont là aussi, qui peuvent consultées, sur rendez-vous uniquement.

« Napoléon et l’École Polytechnique »

Du 5 mai au 5 novembre, dans le Grand Hall, à la BCX au niveau -1 côté livres anciens, et au mus’X, et sur le site :