Mus'X, Espace muséal de l’Ecole polytechnique

Aimant naturel

Aimant naturel.

Paris : Pierre Lemaire, 1722.

MH D4 57

H = 45 x P = 20 x l = 36 cm

Appelé également grande pierre d'aimant, c'est un oxyde magnétique de fer, dont il existait en Suède, d'importants gisements. Cette grande pierre d'aimant est tout à fait exceptionnelle et d'une grande rareté, tant par ses dimensions importantes que par son aspect richement décoré d'un rinceau de feuillages gravé. Il provient des collections de l'Académie royale des Sciences et antérieurement du cabinet de Pajot d'Ons-en-Bray. L’aimant peut porter jusqu’à 40 livres (environ 18 kg).

Porte l'inscription : « P. le Maire, à Paris, 1722 », « à l'enseigne de la Pierre d'Aimant ».

Les aimants naturels sont presque toujours munis de deux armatures (appelées également armures) en fer doux, fixées de part et d'autre de leur masse constitutive, et maintenues entre elles par des anneaux en laiton ou en bronze. Ces armatures se terminent, dans leur partie inférieure, par deux talons qui constituent les pôles de noms contraires, nord et sud. Une pièce en fer doux que l'on nomme le « contact », ou encore le « portant », posée sur les deux talons, subit l'influence concordante des deux armatures. L'ensemble réagit sur les courants particulaires de l'aimant naturel, et les oriente avec plus de force, accroissant ainsi la puissance magnétique. Sans armature, les aimants naturels sont très faibles. Une fois armés, ils deviennent capables de porter des poids qui augmentent progressivement, jusqu'à une certaine limite.

C’est William Gilbert (1544-1603), médecin de la reine Elisabeth 1ere, qui en cherchant à différencier la propriété attractive de l’aimant (l’action magnétisme) et de l’ambre (l’attraction électrique), avait mis en valeur les propriétés attractives du soufre et du verre. Pour désigner la propriété que ces matériaux ont en commun avec l'ambre – elektron en grec – il créé l'adjectif électrique.