Détecter les polluants métalliques dans l'eau par CAPTÔT
PRESENTATION RAPIDE
Issue de recherches en nanotechnologie, la technologie CAPTÔT présente aujourd’hui un outil de mesure unique, rapide et ultrasensible pour la détection sur site des ions toxiques dans les eaux naturelles, potables et marines. Basée sur une détection électrochimique, la signature redox permet de déterminer en 2min30 de façon fiable la nature des ions en présence. Un logiciel dédié permet à un utilisateur non spécialisé de l’utiliser facilement à l’aide d’un PC portable, d’une tablette ou d’un smartphone.
Le diagnostic des polluants sur site et en temps réel répond à une demande sociétale forte qui s’inscrit dans un double contexte, celui du respect de l’environnement et de l’amélioration de la santé. Il relève plus particulièrement du volet « gestion de l’eau ». Cette demande sociétale est relayée par des directives européennes qui fixent les seuils tolérables de ces polluants. CAPTÔT vise à proposer, pour les industriels et les particuliers, un suivi de la qualité de leurs eaux qui soit abordable, simple d’utilisation, fiable et suffisamment précis pour s’assurer que la teneur en métaux toxiques respecte les seuils règlementaires.
TECHNOLOGIE/SAVOIR-FAIRE MIS EN OEUVRE
Le Laboratoire des Solides Irradiés (LSI), UMR CEA-École Polytechnique-CNRS (UMR n°7642) détient des connaissances et compétences pointues dans les procédés d’irradiation des solides permettant en particulier le développement de capteurs. Depuis une dizaine d’années, le LSI développe la technologie CAPTÔT, fondée sur un capteur de métaux lourds en solution basé sur des membranes polymères nanoporeuses fonctionnalisées. Ces membranes sont capables de piéger de nombreux métaux par complexation avec des fonctions chimiques localisées dans la porosité. L’irradiation aux ions lourds accélérés du GANIL permet, après révélation chimique (procédé de type « track-etched »), cette structuration en nanopores cylindriques, parallèles les uns avec les autres, avec des diamètres ici fixés à 50 nm et une densité de 1010 et 109 nanopores.cm-2 suivant les protocoles établis pour chaque ion ou série d’ions à détecter. La fonctionnalisation chimique se fait par greffage radio-induit (procédé de type « track-etched ») grâce aux défauts radicalaires créés dans la matière lors de l’irradiation. Ce procédé est issu du savoir-faire historique du laboratoire combinant l’interaction ion-matière et électrochimie. Ce capteur permet une détection électrochimique ultrafine de 13 ions à des teneurs très faibles, avec une limite de détection inférieure aux seuils des métaux lourds autorisés pour les sites industriels en France. La détection peut être mono- ou multi-ions. La technologie est adaptable à façon. Ainsi, la détection ne se limite pas aux 13 ions métalliques jusqu’ici optimisés à la demande d’industriels partenaires mais peut être étendue à d’autres, notamment parmi les ions produits par la filière du nucléaire (U, Pu, Th…).
La technologie CAPTÔT est protégée par un portefeuille de 3 brevets déposés entre 2008 et 2011 (CEA-École Polytechnique-CNRS: EP08305237, EP11305112, CEA-CNRS-Hacettepe Üniversitesi Tanitim Ofisi: EP11306648.4).
Contactez-nous :
Marie-Claude Clochard Nous contacter