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Soutenance de Christophe Raffalli
Le déséquilibre perpétuel, ou comment gérer le laboratoire de recherche
Le déséquilibre perpétuel, ou comment gérer le laboratoire de recherche
Thèse de doctorat ès sciences de gestion soutenue le 27 mai 1998.
Résumé :
L'interrogation initiale porte sur la possibilité et les modalités d'émergence d'un collectif du laboratoire. Nous avons cherché en quoi cette organisation est autre chose que la somme des parties qui la compose. Sur la base de l'étude approfondie de deux laboratoires d'écoles d'ingénieurs françaises, nous avons mis en exergue le paradoxe qui existe entre le "vide formel" du laboratoire et le fait que ses membres considèrent qu'il est doté d'une personnalité morale. Nous avons expliqué ce décalage par le besoin de ses membres de croire en l'existence de "leur" organisation, mais aussi par le fait qu'étant évalués globalement par leur environnement, celui-ci crée chez eux un sentiment d'interdépendance. Nous introduisons l'idée que le laboratoire est un carrefour de représentations, c'est-à-dire un lieu où les individus déterminent en partie leurs actions en fonction des évaluations dont ils sont l'objet de la part des sphères institutionnelle, académique et économique.
Après avoir mis en évidence la dichotomie qui existe entre les ressources collectives et individuelles acquises par les chercheurs, nous établissons que le choix des ressources collectives dépend de la représentations que les membres d'un laboratoire se font des contraintes émanant des sphères institutionnelle, académique et économique. En mettant en scène collectivement leur environnement ils créent des sédentarités, des routines, qui seront remises un jour ou l'autre par les membre de cet environnement: c'est ce que appelons le "déséquilibre du laboratoire". Nous concluons en montrant que ce déséquilibre est chronique car les contraintes provenant de l'environnement sont difficilement conciliables et que les chercheurs ne les intègrent pas toujours dans leurs actions. La gestion du laboratoire consiste alors pour son directeur, qui ne dispose pourtant pas a priori d'une autorité instituée, à contenir ce déséquilibre.
Mots clés :
Composition du jury :
Michel Berry | Directeur de thèse | |
Serge Feneuille | ||
Alain d'Iribarne | Rapporteur | |
Claude Riveline | Rapporteur | |
Pierre Veltz |
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