Aller au contenu principal

Violaine Anger publie deux essais

 

 

BERLIOZ ET LA SCÈNE

Penser le fait théâtral

 
 

Vrin - MusicologieS
304 pages - 17 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-2708-0 - décembre 2016.

« Voyez ce corps! » À la dernière scène de Roméo et Juliette, Capulets et Montaigus, accourus au tombeau, sont face à l’évidence : ce drame est le résultat de leurs vaines luttes fratricides. Dans l’œuvre d’Hector Berlioz, le Père Laurence désigne les deux amants dont ils voient horrifiés que « le sang fume encore! ». Or, il n’y a aucun corps sur scène puisque Roméo et Juliette n’existent qu’en musique. Pourtant, tout le monde « voit » ce qui n’est pas là.
Ce faisant, Berlioz redécouvre un fondement du théâtre : non pas la vision, mais la croyance en la « présence » de ce qui est absent. Il y est amené par sa musique, narrative et évocatrice comme un roman, capable de faire exister un monde sans aucun support scénique.
Ses œuvres explorent ainsi ce qu’est, dans son fondement, l’incarnation théâtrale : le rôle dramatique de la musique, la nature du personnage de théâtre, la valeur du chant face au parler, l’émotion artistique sont totalement repensés. Aventure d’une vie, parcours chronologique aussi bien que logique, son œuvre scénique s’avère prodigieusement novatrice, pressentant le XXIe siècle.

 

 

Violaine Anger, membre de POLART (Poétique et politique de l’art), rattachée au Centre d’études et de recherches comparées sur la création, enseigne à l’Université d’Évry Val d’Essonne et à l’École polytechnique.


SONATE, QUE ME VEUX-TU ?

Pour penser une histoire du signe

Lyon, ENS Editions, coll. «Signes», 2016.

 

EAN13 : 9782847888317.

25 euros.

 

La musique sans paroles peut-elle faire sens ? Qu'exprime-t-elle ? Peut-on signifier sans représenter ?
Avec les œuvres symphoniques de Mozart, Haydn, Beethoven et, plus largement, avec l’apparition de la musique instrumentale autonome, c’est la manière de concevoir la signification qui est bouleversée à la fin du XVIIIe siècle : le langage verbal n’a plus le monopole de la pensée.

Les débats se multiplient et l’on assiste avec eux, entre le début et la fin du XIXe siècle, à l’affirmation de « styles » musicaux, en France, en Angleterre et en Allemagne. Touchant à la conception même du langage, ces questions vont se poser pour l’ensemble des productions symboliques : poésie et peinture doivent alors apprendre comment exister sans représenter. À l’orée du XXe siècle, les œuvres de Freud ou de Saussure autant que celles de Stravinsky ou de Schoenberg, de Mallarmé ou de Van Gogh sont l’héritage de cette période intellectuelle foisonnante.

Resituer les familles de pensée, comprendre comment elles s’influencent, c’est ce que propose cet ouvrage, nous offrant ainsi des clés originales pour mieux apprécier les œuvres dans leur singularité et leur rapport au monde.

 

 

Sommaire : 

1. Introduction

2. L'abandon de la conception imitative de la musique

3. Les voies possibles

4. Qu'est-ce qu'une sensation sonore ? 

5. Qu'est-ce qu'une pensée sonore ? 

6. La question de l'autonomie et de la pureté du musical

7. La conception de l'interprète

8. Conclusion